Une personne est considérée comme ayant une intelligence supérieure à la moyenne lorsque son quotient intellectuel dépasse 120 points, la moyenne de la population étant d’environ 100. Dans la société actuelle, parler de personnes dotées d’une intelligence supérieure suscite généralement l’admiration, le respect et même une certaine fascination. Elles sont associées à de grandes réussites scolaires, à une créativité remarquable ou à des capacités exceptionnelles pour résoudre des problèmes complexes. Cependant, elles suscitent également la curiosité en raison de leurs habitudes particulières, de leur façon de penser peu commune ou de leurs préférences sociales différentes. L’une des caractéristiques les plus fréquentes que partagent bon nombre de ces personnes est leur goût pour la solitude. Bien que dans les cultures collectivistes, comme la culture péruvienne, la vie familiale, la sociabilité et le partage en groupe soient très appréciés, certaines personnes préfèrent simplement les espaces calmes, l’isolement volontaire ou même éviter les interactions sociales prolongées. Ce comportement n’est pas nécessairement un signe de tristesse, de timidité ou de rejet, mais peut être lié à un niveau élevé d’intelligence.
Les personnes dotées d’une intelligence supérieure et la solitude
La préférence pour la solitude chez les personnes dotées d’une intelligence supérieure peut s’expliquer sous différents angles, tant psychologiques qu’évolutifs. L’une des études les plus citées dans ce domaine est celle menée par les psychologues Norman Li et Satoshi Kanazawa, qui ont découvert que les personnes ayant un quotient intellectuel (QI) supérieur à la moyenne ont tendance à se sentir moins satisfaites lorsqu’elles ont de nombreuses interactions sociales. Selon ces chercheurs, pour les personnes très intelligentes, le temps passé en solitude n’est pas seulement inconfortable, mais peut être agréable et plus productif.
Cela s’explique par le fait que les personnes plus intelligentes ont généralement des intérêts plus complexes et moins conventionnels, et apprécient les processus mentaux profonds tels que la lecture, la recherche, la réflexion ou la création. Ces activités, par nature, nécessitent de la concentration et de l’isolement, ce qui leur fait apprécier la solitude comme un espace où elles peuvent s’épanouir sans interruptions ni distractions.
De plus, elles sont plus conscientes de l’utilisation efficace de leur temps et peuvent donc se sentir frustrées ou épuisées par des conversations superficielles, des dynamiques de groupe peu stimulantes ou des interactions qui ne leur apportent pas une valeur intellectuelle ou émotionnelle significative.
Introversion et goût de la solitude
Bien qu’elles ne se recoupent pas toujours, il est fréquent que les personnes dotées d’une intelligence supérieure soient également introverties. L’introversion ne signifie pas qu’une personne n’apprécie pas les relations humaines, mais plutôt qu’elle préfère les espaces calmes et a besoin de se ressourcer émotionnellement dans la solitude, contrairement aux personnes extraverties qui tirent leur énergie des interactions sociales.
Les introvertis préfèrent la qualité à la quantité dans leurs relations. Ils apprécient les conversations profondes, les relations authentiques et les environnements où ils ne se sentent pas obligés de faire semblant ou de s’adapter. Pour eux, la solitude n’est pas synonyme d’isolement, mais un espace d’autonomie, de créativité et d’introspection.
La relation entre introversion et intelligence n’est pas absolue, mais diverses études ont montré que les personnes ayant un QI élevé ont tendance à être plus introspectives, ce qui est lié à leur capacité à analyser leurs émotions, à mieux comprendre les autres et à prendre des décisions réfléchies.
Qui sont les personnes considérées comme ayant une intelligence supérieure ?
Une personne est considérée comme ayant une intelligence supérieure à la moyenne lorsque son quotient intellectuel dépasse 120 points, la moyenne de la population étant d’environ 100. Ceux qui obtiennent des scores supérieurs à 130 sont généralement classés dans la catégorie « haute capacité » ou « surdoué ».
Le QI est généralement mesuré à l’aide de tests standardisés qui évaluent des compétences telles que le raisonnement logique, la compréhension verbale, la mémoire de travail et la vitesse de traitement. Cependant, il est aujourd’hui reconnu que l’intelligence ne se limite pas au QI, mais comprend également des dimensions telles que l’intelligence émotionnelle, la créativité, l’intuition et la capacité d’adaptation.
Les personnes dotées d’une intelligence supérieure se distinguent non seulement par leurs performances scolaires ou professionnelles, mais aussi par leur façon de voir le monde. Elles ont tendance à remettre en question les normes, à analyser en profondeur, à prévoir les conséquences et à résoudre les problèmes avec des approches peu conventionnelles. Cette vision singulière de la réalité peut les amener à se sentir incomprises ou en décalage avec la société, ce qui renforce encore leur tendance à rechercher des espaces de solitude où elles se sentent à l’aise et libres.
Les personnes dotées d’une intelligence supérieure et les difficultés à socialiser
Les personnes dotées d’une intelligence supérieure ont tendance à traiter les informations de manière plus approfondie et plus complexe, ce qui peut créer un fossé dans la communication avec leur entourage. Elles s’intéressent souvent à des sujets inhabituels ou abstraits, ce qui rend difficile de trouver des affinités immédiates. En outre, elles peuvent être plus autocritiques et conscientes des incohérences dans les interactions sociales, ce qui accroît leur malaise. Elles préfèrent généralement les conversations significatives aux discussions superficielles, ce qui peut les faire paraître distantes. Dans certains cas, leur grande sensibilité et leur pensée analytique intensifient le sentiment d’isolement ou de « ne pas s’intégrer » dans la plupart des groupes.